Démarche

BIOGRAPHIE
Née en 1991, dans les Hautes-Pyrénées, initialement professeur de danse contemporaine diplômée d’état, ayant enseigné en conservatoire et été responsable de son école de danse.
Avide d’art, de culture et de réflexion, j’ai suivi deux licences en plus de ma formation initiale en danse, tout d’abord en philosophie (Toulouse le Mirail), puis en Arts Plastiques (Paris La Sorbonne) à distance afin de nourrir ma réflexion sur l’abstraction appliquée en premier à la danse, puis au tatouage abstrait et à la réalisation plastique.
Artiste tatoueuse atypique (tatouage abstrait réalisé à main levée dans un processus de création spontanée collaborative avec la personne tatouée), et plasticienne.
Responsable d’un studio d’art et de tatouage depuis 2016 à Lannemezan et Sarrancolin dans les Hautes-Pyrénées. Désormais installée à Franquevielle en Haute-Garonne, je choisis de me consacrer entièrement à la recherche et l’expérimentation en art.

DEMARCHE
Menée par un processus de création artistique qui s’inscrit dans la nécessité absolue de créer, la pensée, l’abstraction et l’improvisation expérimentale; en initiant tout d’abord un geste créateur libre qui touche la matière brute, texturée, polychrome, multiple et toujours abstraite. 
Je travaille sur l’automatisme, le hasard et l’accident. Pas de recherche d’esthétisme, ni de codes académiques afin de ne pas fausser l’expression de la matière.
Après avoir expérimenté des abstractions sur papier grâce à différents médiums, je cherche aujourd’hui à obtenir des volumes et des textures à travers des médiums tels que la mousse polyuréthane, l’enduit, le plâtre, le silicone et la peinture acrylique ainsi que des éléments ou matières de récupération sur toile ou autre support afin de créer du volume texturé et coloré et de générer une curiosité sensorielle chez le public. Je fais donc des assemblages hétéroclites d’objets et de médiums utilisés bruts ou mélangés à la peinture acrylique au préalable, je laisse la matière prendre sa forme, et occuper l’espace dont elle aura besoin, je n’interviens pas sur la forme après séchage.

L’union de matériaux recyclés, destinés initialement à être jetés, et des textures vivement colorées à la fois attirantes et écœurantes voire repoussantes, symbolise également nos consommations excessives de substances nocives mais tellement alléchantes.
J’utilise finalement l’opportunité de l’objet et de l’accident et mène une réflexion sur ce que j’appelle « l’abstraction nihiliste » dans l’art, « l’imposture » et le second degré, par l’usage de matériaux non spécifiques et un résultat accepté comme expérimental et fluctuant.

Quelques soient les techniques et les médiums, le fil rouge de l’instauration créative est le même:
– Initier un geste créateur commun et libre qui touche désormais la matière brute, texturée, polychrome, multiple et toujours abstraite.
– Unir sous forme d’assemblages hétéroclites de matériaux recyclés et de textures vivement colorées à la fois attirantes et écœurantes, repoussantes.
– Utiliser l’opportunité de l’objet et de l’accident afin de laisser la matière décider.
– Ne pas intervenir sur la forme une fois figée.
Les produits de cette recette ont pris forme sous différentes séries jusqu’ici : la principale « Gourmandises et répugnances » (2018-2021), « Textifibrillations » (2020-2022), « Vide et matière » (2022) et celle en cours « Amalgames » (2022-2023).
Mais avec quels ingrédients ? 
Peinture acrylique, silicone, enduit, pâte polymère, argile, plâtre,  plastique,  textiles, plexiglas, objets de récupération divers et variés… mélangés, fondus, brisés, aspirés, détournés et assemblés grâces à des techniques mixtes.

C’est dans l’observation de la matière et de l’instauration que se trouve la réponse créative. La matière est le chaos, la fournaise, qui sera transformée et ordonnée par le processus de création. Matière entendue comme un flux d’images, d’informations, d’énergie.

D’autre part, j’ai dessiné, écrit et édité en 2020 un livre, « On me dit que je ne suis qu’un gribouillis », basé sur des illustrations originales et une réflexion sur l’abstraction destinée au jeune public.

« Roxane Vidalon | Eco-éclosion. Roxane Vidalon façonne des ensembles sculptés duels. La matière plastique récupérée s’amalgame au vivant. Elle ruissèle sur un bloc de pierre ou jaillit d’un œuf. Entre attraction et répulsion, son geste incisif interroge nos actes à l’aune de l’éco-responsabilité. » François Couturier, pour l’exposition « Bouquet Final ! », février 2023, Galerie 3.1, Toulouse.

    Composition sonore par Anne Castex, à partir de sons produits par les matériaux, médiums et outils lors de mon travail à l’atelier. Prise d’image (« Bougeoir » et « Festin »), Anne Castex et Roxane Vidalon. Décembre 2021.

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